Du sénateur Abdelmadjid Ourabas à la patronne Saïda Neghza.
Chapitre I :
Avril 1956. Sur instruction de Krim Belkacem, le commandant Aït Hamouda Amirouche taxa le sénateur Abdelmadjid Ourabah à 20 millions de francs. Ce dernier n’avait pas ce montant disponible. Il se rendit à Alger où il proposa à Abane Ramdane de payer cet « impôt » par tranches. On ne sait pas si le sénateur et l’Architecte de la révolution parvinrent à un arrangement. A son retour, le sénateur découvrit la tête sanguinolente de son frère fichée à un pieu planté en terre sur son chemin à Oued Amizour, près de Bejaïa. Son malheureux frère avait mis sa ferme à la libre disposition du Loup de l’Akfadou et de ses combattants.
On connait la suite.
Chapitre II :
Septembre 2023. Saïda Neghza, la présidente de la C.G.E.A, écrit une lettre à l’Architecte de la nouvelle république. Elle lui signale qu’elle « reçoit des doléances récurrentes de la part d’hommes d’affaires qui se plaignent de persécutions et de pressions diverses de la part des différents représentants de l’Etat. D’autres se plaignent au sujet d’amendes infligées par un comité formé de 5 ministres, sans même avoir le droit d’accéder à leurs dossiers, des amendes qui dépassent pour certains le montant des actifs de leurs sociétés et qu’ils ne peuvent pas payer.
(…)
Lorsqu’un homme d’affaires est convoqué devant un comité dont fait partie le ministre de la justice, il se retrouve désarmé et sans aucune protection, sinon à quel saint se vouer ? ». Fin de citation.
Cinq jours plus tard, signée A.P.S., la réponse arriva. Elle est cinglante. La patronne des patrons est accusée de soutenir l’ancien gang. Désormais, celle qui avait soutenu la candidature de Benflis en 2019 ferait mieux de s’exiler à Paris, là où trouva refuge, il y a 61 ans, Abdelmadjid Ourabah, l’ancien sénateur de Constantine.
Quelle sera la suite ?
Angle mort 11 septembre 2023